Connais-tu l’histoire des cofondateurs de Facebook ? Si Facebook est aujourd’hui le réseau social le plus populaire au monde avec près de trois milliards d’utilisateurs actifs, ses créateurs étaient loin d’imaginer le succès que rencontrerait leur plateforme lors de sa création, en 2004. Mais alors qui sont les cofondateurs de Facebook et comment en sont-ils arrivés jusqu’ici ? Études Tech te dévoile l’histoire d’une amitié ayant débouché sur la fondation de l’une des plus grandes entreprises spécialisées dans l’informatique au monde.
Facebook, l’histoire d’un projet entre étudiants
Les débuts de Facebook
Facebook a été créé en février 2004 par Mark Zuckerberg, alors étudiant à l’université d’Harvard, avec quatre de ses camarades : Eduardo Saverin, Dustin Moskovitz, Chris Hughes et Andrew McCollum. Le quintette a lancé le site web sous le nom « TheFacebook », d’abord dédié aux étudiants d’Harvard. Conscient du succès de leur création, le site s’étend aux universités de Stanford (Californie), Yale (Connecticut) et Columbia (New York City). Après un an de mise en service, le site couvre la majorité des universités du Canada et des États-Unis, et quelques mois plus tard, Facebook est ouvert au grand public : le monde peut désormais circuler sur son réseau.
Facebook devient une multinationale
Le succès initial de Facebook est en grande partie dû à son concept novateur de permettre aux utilisateurs de créer des profils personnels, de se connecter avec des amis et de partager des informations. Au fil du temps, Facebook est devenu le plus grand réseau social au monde, avec trois milliards d’utilisateurs actifs : une croissance qui dure depuis maintenant presque vingt ans, et qui n’a toujours pas d’équivalent chez la concurrence.
Aujourd’hui, l’entreprise américaine propose une gamme de fonctionnalités, notamment la messagerie instantanée, le partage de photos et de vidéos, les événements en ligne, les pages d’entreprises, et est devenue un outil de communication incontournable pour de nombreuses personnes et sociétés à travers le monde. Le groupe est également à l’origine du rachat de l’application Instagram, mais aussi de WhatsApp.
Aujourd’hui, la valeur de Meta, son nouveau nom, est estimée à 446 milliards de dollars, la hissant parmi les entreprises les plus puissantes au monde.
Facebook dans la tourmente
Depuis 2020, l’entreprise américaine est confrontée à de multiples plaintes, certaines souhaitant le démantèlement de Facebook. Deux procédures pour entrave à la concurrence invoquées par la Federal Trade Commission (FTC) demandent à la justice de forcer le leader des réseaux sociaux à se séparer d’Instagram et de WhatsApp, deux services rachetés en 2012 et 2014 pour 1 et 19 milliards de dollars.
Depuis 2010, « Facebook a utilisé son monopole pour écraser ses rivaux, étouffer la concurrence, tout cela au détriment des utilisateurs » selon Letitia James, procureure générale de New York. Pour l’instant, aucune solution n’a été trouvée, témoignant de la puissance que représente Meta sur le vaste échiquier des entreprises spécialisées dans l’informatique aux États-Unis.
Mark Zuckerberg, la pièce essentielle
La création de Facebook
Mark Zuckerberg a étudié la psychologie et l’informatique au sein du prestigieux campus d’Harvard, situé à Boston, dans le nord des États-Unis. En parallèle de son apprentissage, il consacre une majeure partie de son temps libre à sa passion : la programmation informatique.
Au début de l’année 2004, une idée émerge concernant la création d’un réseau social exclusif au campus universitaire. À ce moment-là, Zuckerberg avait lancé un site web intitulé Facemash, où les utilisateurs pouvaient comparer les photos de deux étudiantes pour élire la plus belle. Bien que l’université ait jugé ce concept peu sain, le site a rapidement été fermé. Toutefois, le succès initial de la plateforme a encouragé Zuckerberg à réfléchir à la création d’un réseau social destiné aux étudiants de Harvard.
Dans cette optique, une version améliorée et moins caricaturale du site est développée, dans le but de favoriser des interactions sociales authentiques. Pour cette nouvelle entreprise, Mark Zuckerberg est accompagné de ses amis Dustin Moskovitz, Chris Hughes, Andrew McCollum et Eduardo Saverin, chacun étant responsable de tâches différentes : programmation, design et développement commercial de The Facebook, le nom d’origine du site.
Zuckerberg frappé par un scandale
Cependant, le jeune Mark est accusé par les frères Winklevoss, camarades sur le campus, d’avoir volé leur idée. Quelques mois avant la création de Facebook, Cameron et Tyler Winklevoss l’avaient contacté dans le but de créer HarvardConnection, un réseau social exclusif pour les étudiants d’Harvard. Zuckerberg avait accepté de travailler sur le projet, mais a ensuite créé, en parallèle, son propre site internet, qui est ensuite devenu Facebook, tout en repoussant les sollicitations des deux frères.
Après avoir constaté la croissance rapide de Facebook, les Winklevoss ont porté plainte contre Zuckerberg en l’accusant de leur avoir volé leur concept et leur code source. En 2008, l’affaire a été résolue à l’amiable avec un règlement financier de 65 millions de dollars, ainsi que des actions de Facebook offertes aux deux plaignants.
M. Zuckerberg est toujours l’actuel directeur général de Facebook Inc., renommé Meta Platorms. Selon le magazine Forbes, il est un membre récurrent du Top 10 des hommes les plus riches du monde chaque année, avec une fortune estimée à 79 milliards de dollars. Stakhanoviste dans l’âme, il passe la majeure partie de sa vie à travailler ; sa vie privée s’articule autour d’actions en faveur d’œuvres caritatives, qu’ils gèrent avec sa femme Priscilla.
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Les autres cofondateurs de Facebook
Eduardo Saverin, le commercial et cofondateurs de Facebook
Né en 1982 à São Paulo, au Brésil, Eduardo Saverin a fréquenté l’école de commerce de l’université d’Harvard, où il a rencontré Zuckerberg en 2003. Compagnons de chambre, ils travaillent ensemble dans l’élaboration d’un réseau social interne au campus… qui deviendra ensuite Facebook.
Si Zuckerberg s’occupait de la partie technique et ses multiples algorithmes, Saverin, lui, était responsable du contrôle du volet commercial et a contribué financièrement au démarrage de l’entreprise en investissant 15 000 dollars dans la société.
Un an après la création du site et alors que les affaires marchent pour le mieux, la relation entre les deux amis se détériore. Eduardo passe la majeure partie de son temps entre la Californie et New York pour démarcher des annonceurs ; le duo perd de sa complémentarité. Le commercial brésilien a entamé une dispute juridique avec Zuckerberg et les autres fondateurs de Facebook concernant la propriété de l’entreprise ; il tient Mark pour responsable de cette situation.
En effet, M.Zuckenberg a effectué une augmentation de capital lors de l’entrée des nouveaux investisseurs et dilua uniquement les parts sociales d’Eduardo Saverin. Initialement détenteur de 30% du capital de Facebook, le jeune brésilien a vu ses parts chuter à 0,03%. Comment a-t-il pu se faire berner de la sorte, sans aucune protection ? Le manque de vigilance lors de la signature d’un contrat quelques mois plus tôt.
Ce litige a par la suite été résolu par un accord à l’amiable entre les parties prenantes, lors duquel Saverin, malgré une vive colère, a accepté de renoncer à une partie de sa participation dans l’entreprise en échange d’une importante somme d’argent, restée confidentielle.
Aujourd’hui, Eduardo Saverin possède toujours plusieurs millions d’actions Facebook, mais n’occupe plus de fonction à responsabilité au sein de l’entreprise. Sa fortune personnelle est estimée à 18 milliards d’euros et la création de ce réseau social avec Mark Zuckerberg, son ancien ami, restera son plus grand accomplissement.
Dustin Moskovitz, spécialiste de la donnée
Compagnon de chambre de Zuckerberg et Saverin, Dustin Moskovitz était étudiant en deuxième année d’économie à l’université d’Harvard. Après avoir activement participé à la création de Facebook aux côtés de Mark Zuckerberg, Chris Hughes, Eduardo Saverin et Andrew McCollum, Moskovitz a été le premier directeur de la technologie de l’entreprise, puis vice-président de l’ingénierie. Il a quitté l’entreprise en 2008 pour lancer Asana, une société spécialisée dans l’édition de logiciels. Il a récemment déclaré dans une interview qu’avoir pris part à la création de Facebook a été « la chance la plus incroyable de sa vie ». Sa fortune est aujourd’hui estimée à huit milliards de dollars.
L’esthète Andrew McCollum
Andrew McCollum était étudiant à l’université de Harvard, où il rencontra les autres futurs cofondateurs de Facebook. Le rôle d’Andrew McCollum dans le développement de Facebook est primordial : il est à l’origine de la première interface utilisateur du site et s’est ensuite occupé de tout son habillage ; il a notamment crée le premier logo du site. En 2007, il quitte l’entreprise pour reprendre ses études à Harvard, où il obtient finalement un diplôme en informatique.
S’il opère aujourd’hui loin de Facebook, son implication dans le développement du site lui a permis de construire une fortune aujourd’hui évaluée à 25 millions de dollars, et lui assure un train de vie confortable jusqu’à la fin de ses jours.
Chris Hughes, la voix de Facebook
À Harvard, Chris Hughes étudie l’histoire et la littérature avec un major en théorie politique et sociale française. Dès 2004, Chris Hugues travaille au développement de Facebook en tant que porte-parole/responsable de la communication du groupe.
Son compte Facebook fut le 5e historiquement créé, les 3 premiers étant des comptes tests, et le quatrième le compte de Mark Zuckerberg. Grâce à son activité au sein de l’entreprise lors de son lancement, Chris Hughes est crédité de 1% des actions de l’entreprise, mais quitte le groupe en 2007 et finit par vendre ses parts cinq ans plus tard pour plus de 600 millions de dollars.
Excellent orateur, Chris Hughes devient par la suite porte-parole de Barack Obama lors de son aventure électorale pour devenir chef du gouvernement américain en 2008, puis rachète le journal The New Republic deux ans plus tard.
Cofondateurs de Facebook : Le rôle de Sean Parker
Sean Parker, alors fondateur de Napster, plateforme pionnière de la diffusion de musique en ligne, comprend, quelques semaines après le lancement de Facebook, le potentiel du site. Entrepreneur chevronné et dans une recherche constante de nouveaux projets, Parker a appelé Mark Zuckerberg et ses acolytes pour faire connaissance, à New York.
Fort de sa réputation, le profil de Sean Parker marque et devient un allié de poids. Il officie d’abord dans un supposé rôle de conseiller personnel, et suggère à Mark de ne pas retourner à Harvard, afin de se consacrer essentiellement au développement du site. Après avoir attirer plusieurs gros investisseurs, comme Peter Thiel, fondateur de Paypal, Sean Parker devient le président de Facebook, poste qu’il n’occupera qu’un an, avant de partir vers de nouveaux horizons.
Après un scandale lié à la consommation de cocaïne, il est évincé du conseil d’administration de Facebook. Si son histoire avec Facebook n’a pas duré, elle lui a permis d’obtenir des parts dans l’entreprise, à hauteur de 7%, faisant de lui un homme à la tête de 2,3 milliards de dollars.
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L’abonnement payant de Facebook
Tu n’es sans doute pas passé à côté de cette actualité, depuis le mardi 7 novembre 2023, les internautes français ont une nouvelle option : consulter gratuitement Facebook et Instagram tout en continuant à recevoir des publicités, ou choisir de payer. Les utilisateurs ont commencé à recevoir des pop-ups proposant la souscription à la version payante et sans publicité de ces deux réseaux sociaux.
Meta, la multinationale américaine fondée par Mark Zuckerberg en 2004, explique dans un message que les lois évoluent dans la région, offrant ainsi aux utilisateurs un nouveau choix concernant l’utilisation de leurs informations à des fins publicitaires. Après X (anciennement Twitter), Meta lance son abonnement payant. Pour une somme mensuelle allant de 9,99 à 12,99 euros, les utilisateurs européens peuvent bénéficier d’une expérience de navigation sans publicité sur les plateformes de ce géant du numérique, réservée à tous les utilisateurs de 18 ans et plus.