ISAE-SUPAERO est une école leader dans la formation des ingénieurs du secteur aéronautique et spatial. Elle résulte de la fusion de deux écoles historiques, basées initialement à Paris. Leur délocalisation à Toulouse permet de positionner l’école au cœur de la première ville européenne et la deuxième ville mondiale pour ses activités aéronautiques et spatiales. Voici ce qu’il faut savoir sur l’école, les formations proposées, les campus, les frais d’inscription et les conditions d’admission.
ISAE-SUPAERO, un institut leader dans l’ingénierie aérospatiale
ISAE-SUPAERO est un institut d’excellence qui propose des formations scientifiques de très haut niveau dans le domaine de l’ingénierie aérospatiale. Il s’agit de l’une des 204 écoles d’ingénieur françaises habilitées à délivrer un diplôme d’ingénieur. Fondé en 2007, l’Institut Supérieur de l'Aéronautique et de l'Espace ou ISAE-SUPAERO, résulte en fait de la fusion de deux écoles historiques : l'ENSICA et Supaéro.
L‘École Nationale Supérieure de l'Aéronautique et de l'Espace (ENSAE), plus connue sous le nom de « Supaéro », est fondée en 1909. L’objectif est de former des scientifiques, des directeurs et des ingénieurs pour l'industrie aéronautique française et européenne. L’école prépare donc des profils d’ingénieurs généralistes et polyvalents. L’initiative est due au colonel Jean-Baptiste Roche, officier du génie issu de l'École Polytechnique. Il fonde l'École Supérieure d'Aéronautique et de Constructions Mécaniques pour anticiper les besoins de l’industrie aéronautique dans le monde. En 1930, l’école prend plus simplement le nom d’École Nationale Supérieure de l'Aéronautique, puis en 1972 celui d'École Nationale Supérieure de l'Aéronautique et de l'Espace. On la désigne plus couramment sous le surnom de « Supaéro ». Elle est délocalisée en 1968 dans le complexe aérospatial de Toulouse-Lespinet. Ce déménagement place l’école à proximité de plusieurs laboratoires de recherches théoriques et appliquées à la défense (aérodynamique, automatique et robotique avancées, électronique aérospatiale, systèmes informatiques, véhicules aérospatiaux, mécanique aérospatiale et systèmes propulsifs). Un nouveau statut, adopté en 1994, fait de SUPAERO Toulouse un établissement public à caractère administratif, sous la tutelle du ministère de la Défense.
La seconde école dont est issue la fusion de l’ISAE-SUPAERO, est l’École Nationale Supérieure des Ingénieurs en Construction Aéronautique ou ENSICA. Également créée à Paris en 1946, l’école s’installe dans les locaux de Supaéro. Elle a de même connu des changements de dénomination, passant de l’ENTA à l’ENICA, avant de devenir l’ENSICA. Les formations proposées prenaient en charge la production et la maintenance aéronautique. Comme sa consœur, l’école est délocalisée à Toulouse en 1961. Elle occupe des bâtiments qui étaient à l’origine, destinés à recevoir une école vétérinaire. De ce fait, les locaux ont conservé les marques de la vocation originelle des bâtiments, et notamment les colonnes à tête de bestiaux du bâtiment principal.
La fusion de l’ENSICA et de SUPAERO a permis une mise en commun des ressources et des moyens. L’ISAE-SUPAERO regroupe ainsi les deux écoles d’ingénieur toulousaines sous une même bannière, et sous la tutelle du ministère de la Défense. C’est ainsi que l’héritage des deux écoles permet à l’ISAE-SUPAERO d’offrir un enseignement supérieur de qualité et de former des ingénieurs hautement qualifiés dans les domaines aéronautique et spatial (ainsi que des domaines connexes).
L’école aéronautique de Toulouse soutient une activité de recherche orientée vers les besoins futurs des industries de l’ingénierie aérospatiale et de la haute technologie. D’ailleurs, l’institut entretient des liens étroits avec le monde industriel, grâce notamment à la mise en place d’une politique de conventions de mécénat. De plus, de nombreux professionnels participent activement aux enseignements de l’institut, toujours dans l’objectif de mettre aux faits les étudiants en ce qui concerne les dernières innovations technologiques du secteur et les meilleures pratiques industrielles.
Sur le plan international, l’école d’aéronautique compte environ 30% d’élèves internationaux, dont 63 nationalités représentées (incluant tous les continents). L’ISAE-SUPAERO se donne précisément comme mission de former des ingénieurs scientifiques et techniques de haut niveau, qui soient humanistes et innovants.
L’excellence des formations dispensées vaut à l’ISAE-SUPAERO un classement très favorable par plusieurs éditeurs, tant sur des critères nationaux qu’internationaux. L’école aéronautique de Toulouse figure ainsi parmi les meilleures écoles d’ingénieur. En 2022, elle se place au neuvième rang des écoles d’ingénieur, sur un total de 176 écoles classées d’après le Data Analysis for University Rankings (DAUR). L’ISAE-SUPAERO occupe également la quatrième position sur le critère de l’excellence académique en 2023, d’après L’Étudiant. Toujours en 2023, le classement U-multirank la classe comme cinquième école d’ingénieur française. Enfin, l’ISAE-SUPAERO occupe la cinquième place dans le classement Génération Prépa 2022, qui répertorie les écoles les plus plébiscitées par les étudiants.
Les formations proposées à l’ISAE-SUPAERO
Les formations d’ingénieur
L’ISAE-SUPAERO propose une formation d’ingénieur généraliste sous le statut d’étudiant. En plus de la maîtrise des savoirs, les élèves-ingénieur acquièrent une solide culture scientifique. Le développement de compétences socio-économiques et humaines, essentielles pour mener d’une carrière réussie, n’est pas négligé. La mission de l’école aéronautique est de former des experts polyvalents, performants, capables d’innover et de s’adapter aux changements.
Depuis 2020, le cursus ingénieur de l’ISAE-SUPAERO peut être suivi par voie d’apprentissage. Il s’agit du parcours « Industrialisation et Méthodes pour l’Aéronautique et l’Espace », mis en place avec la collaboration des écoles du Groupe ISAE. Ce cursus se déroule également en trois ans et s’articule autour d’une formation en milieu professionnel, d’un programme académique d’excellence et d’une pédagogie innovante.
Le Master of Science in Aerospace Engineering
L’ISAE-SUPAERO a mis en place un programme Master of Science Aerospace Engineering qui bénéficie d’une reconnaissance internationale en ce qui concerne l’innovation en science et en technologie. Naturellement, ce master aéronautique est proposé intégralement en anglais. Il forme des ingénieurs capables de faire front face aux évolutions constantes de l’industrie aéronautique et spatiale.
Il faut savoir que ce master jouit d’une reconnaissance au niveau européen. Dans ce cadre, l’ISAE-SUPAERO s’est associé avec l’Université Technique de Munich (TUM) pour mettre en place un double diplôme dans le domaine de l’ingénierie des systèmes.
Le contenu des enseignements intègre : l’aérodynamique et la propulsion ; les structures aérospatiales ; les systèmes et contrôles aérospatiaux ; les systèmes embarqués ; les systèmes spatiaux ; l’ingénierie des systèmes ; ainsi que la navigation et la communication par imagerie spatiale.
Les programmes de Mastère Spécialisé
Les mastères spécialisés de l’ISAE-SUPAERO permettent à l’école d’aéronautique d’adapter continuellement son offre de formation aux exigences et aux besoins d’innovation de l’industrie du secteur. L’offre de formation se compose de 15 mastères spécialisés dans les domaines suivants :
- innovation, entrepreneuriat, intrapreneuriat ;
- management de projet appliqué à l’aéronautique et au spatial ;
- digital et intelligence artificielle ;
- aéronautique ;
- spatial ;
- systèmes complexes ;
- procédés de fabrication.
La qualité de ces mastères leur vaut une reconnaissance internationale et une accréditation par la Conférence des Grandes Écoles (CGE).
Le campus de l’ISAE-SUPAERO
La délocalisation à Toulouse des écoles historiques à l’origine de l’ISAE-SUPAERO, se justifie sans difficulté par la position de la ville sur le secteur de l’aéronautique et de l’espace. Toulouse est, en effet, la première ville européenne et la deuxième ville au niveau mondial, pour ses activités aéronautiques et spatiales.
Le campus de l’école d’aéronautique se situe précisément au cœur du complexe scientifique de Rangueil, à environ 20 minutes du centre-ville de Toulouse. Les étudiants bénéficient d’infrastructures et d’équipements de pointe, et notamment :
- une plateforme systèmes autonomes et micro-drones ;
- une plateforme PRISE, ingénierie des systèmes embarqués critiques ;
- une plateforme neuro-ergonomie et simulateur de vol Pégase ;
- une soufflerie SABRE, une soufflerie aéroacoustique ;
- un banc turboréacteur ;
- une tour de chute, des canons à impact ;
- une flotte de neuf avions.
Les modalités d’admission à l’ISAE-SUPAERO
La voie privilégiée pour intégrer un cursus d’ingénieur à l’ISAE-SUPAERO est une classe préparatoire aux Grandes écoles. L’accès est conditionné à la réussite du concours commun des Mines-Ponts. Les étudiants titulaires d’une licence 3 ou d’un master 1 scientifique peuvent également être recrutés suivant le concours commun aux Mines-Ponts et à ParisTech. Ils doivent, pour cela, passer des épreuves écrites et des entretiens de sélection. Enfin, l’admission en deuxième ou en troisième année de formation d’ingénieur se fait sur dossier et entretien.
Intégrer le Master of Science in Aerospace Engineering de l’ISAE-SUPAERO, se fait sous condition de diplôme (Licence en Sciences et Ingénierie ou bachelor dans un domaine similaire). Les candidats doivent postuler en ligne sur un site dédié, en déposant un dossier comprenant : CV, lettre de motivation, copie du dernier diplôme, relevés de notes des trois dernières années, résultats de tests d’anglais, deux lettres de recommandation, etc. Il en va de même pour une inscription dans un des mastères spécialisés de l’ISAE-SUPAERO.
Les frais de scolarité pour intégrer l’ISAE-SUPAERO
Quel est le prix de l’ISAE-SUPAERO ? Pour les étudiants français et européens, les droits de scolarité pour le cycle d’ingénieur généraliste s’élèvent à 2 800 € par an. Les étudiants qui bénéficient d’une bourse sur critères sociaux en sont exonérés. Enfin, les étudiants hors UE devront quant à eux, débourser 4 800 € par année d’études.