Alors que l’école d’ingénieurs n’avait pas communiqué sur sa stratégie depuis 2015, l’ESTACA a, aujourd’hui, présenté son nouveau plan stratégique à horizon 2030. Études Tech était présent et te dévoile les projets à venir de l’école d’ingénieurs spécialisés dans les transports : nouvelles formations, alternance, extensions de campus et projet d’un quatrième campus.
L’ESTACA, école d’ingénieurs post-bac, acteur européen majeur dans le domaine des transports (aéronautique, spatial, ferroviaire, transports urbains), a présenté aujourd’hui son plan stratégique à horizon 2030. Ambitieuse de devenir l’École d’ingénieurs référente pour les mobilités durables répondant aux nouveaux enjeux environnementaux, sociétaux et numériques, elle fait de la réussite professionnelle de ses étudiants sa priorité majeure. L’ESTACA a pour projet d’accueillir 4 000 étudiants d’ici 2030 contre 2 500 actuellement. Le plan stratégique 2023-2030 de l’ESTACA répond à quatre axes que voici.
Garantir une expérience étudiante et réussite pour tous
En plus de vouloir améliorer considérablement les conditions de vie des étudiants, notamment par le développement de logements étudiant, mais aussi par un accompagnement santé, l’ESTACA fait de la réussite de ses étudiants une priorité. En effet, elle a pour projet de déployer une pédagogie innovante et active afin de permettre à ses élèves une meilleure appropriation des connaissances. Le blending learning, qui consiste à diversifier les formats des programmes (vidéos, présentiel, support numérique en distanciel, etc.), en est un exemple.
Actuellement, l’ESTACA bénéficie d’un taux d’insertion professionnelle de ses diplômés à hauteur de 92% : certains se dirigent vers la conception et la réalisation tandis que d’autres se tournent vers les filières transports.
ESTACA : Projet d’un 4ème campus à venir
Si le projet d’un quatrième campus ESTACA en France a été abordé, l’école d’ingénieurs ne fait pas de cela sa priorité. En effet, une importante réflexion est menée pour assurer la sécurisation et la diversification de ses ressources. En effet, l’école compte actuellement trois campus : Laval (2003), Paris-Saclay (2015) et Bordeaux (2022). Des changements sont à prévoir pour certains d’entre eux.
Dès 2024, le campus de Laval profitera d’une extension de 6 000m², un projet s’élevant à près de 15 millions d’euros. En ce qui concerne son campus bordelais qui a ouvert ses portes à la rentrée 2022, les étudiants seront accueillis dans un nouveau bâtiment pour la rentrée 2023. L’objectif est également d’ouvrir en première année et non pas en troisième année comme c’est le cas actuellement.
« Aujourd’hui, nous sommes en discussion avec plusieurs régions qui souhaitent accueillir l’ESTACA sur leur territoire. Mais pour l’heure, nous avons pris la décision de freiner l’ouverture d’un nouveau campus. Notre objectif est de prioriser la sécurisation des campus actuels, avant d’en ouvrir d’autres », explique Jean-Michel Durepaire, Directeur général de l’ESTACA.
Diversification et apprentissage, deux priorités pour l’ESTACA
Alors que l’école d’ingénieurs spécialisée dans les transports dispose d’une formation d’ingénieur en 5 ans, de mastères spécialisés ainsi que de deux programmes internationaux, elle s’engage à développer davantage l’alternance dans ses programmes. Son objectif ? Ouvrir son diplôme historique à l’alternance rapidement.
Plus que jamais déterminée à diversifier les profils de ses étudiants, l’ESTACA souhaite compter 18% d’élèves-ingénieurs parmi ses étudiants. Actuellement, elle compte 15% d’étudiantes sur l’ensemble de ses campus. En parallèle à cela, elle souhaite accentuer la mobilité internationale : encourager davantage ses étudiants à partir à l’étranger dans le cadre de leur cursus, mais aussi accélérer sa mobilité entrante (développement de programmes anglophones, accueillir davantage d’étudiants internationaux, etc.).
Un positionnement davantage tourné vers les mobilités durables
En vue du contexte actuel, et en tant qu’école d’ingénieurs référente dans le secteur du transport, l’ESTACA compte intégrer les enjeux des transitions écologique, numérique et sociétale au sein de ses formations et de ses activités de recherche. Un mastère spécialisé « Mobilités décarbonées et nouvelles énergies » verra alors le jour.
En ce qui concerne sa formation historique, trois départements seront créés pour répondre de manière concrète à ces enjeux :
– un département des mobilités (intégrer la logistique aux mobilités) ;
– un département ingénierie durable et responsable pour traiter l’ensemble des transitions énergétique, numérique et sociétale ;
– un département des compétences transversales (former des ingénieurs responsables et éthiques pour répondre aux problématiques de demain).
En plus d’intégrer ces dimensions renouvelables à ses programmes, les campus de l’ESTACA s’imprègneront de ses engagements. Des ruches ainsi que des mini forêts seront installées au cœur des campus. Ces dispositifs verront d’abord le jour sur le campus de Laval.