L’association Ingénieurs et Scientifiques de France (IESF) est l’une des plus anciennes associations de France. Elle a pour mission de représenter les scientifiques et les ingénieurs de l’Hexagone. Si tu ne la connais pas, Études Tech te raconte son histoire et te présente ses différentes missions.
Qu’est-ce l’IESF ?
L’association Ingénieurs et Scientifiques de France (IESF) représente, comme son nom l’indique, les ingénieurs et les scientifiques de l’Hexagone. Cette association a été fondée le 4 mars 1848 par des anciens élèves de l’École centrale des arts et des manufactures. Sous sa forme actuelle, l’IESF est issue de l’union entre l’Union des associations et des sociétés industrielles françaises, et de la Société des Ingénieurs Civils de France et depuis 1860, c’est une association reconnue d’utilité publique. Pour avoir cette reconnaissance, l’IESF remplit plusieurs conditions parmi lesquelles le fait qu’il s’agisse d’une association à but non-lucratif et qu’elle soit officiellement reconnue par l’État pour son engagement envers l’intérêt général. Ce statut confère à l’association qui en dispose des avantages légaux et fiscaux, mais elle dispose de responsabilités accrues envers la société.
L’IESF regroupe plus de 175 associations parmi lesquelles tu peux retrouver des associations d’anciens élèves d’écoles d’ingénieurs, des associations techniques, scientifiques et professionnelles. Au total, les effectifs de l’IESF regroupent plus d’un million d’ingénieurs et 200 000 scientifiques.
Cette importante communauté permet de faire entendre la voix des ingénieurs et des scientifiques sur les questions fondamentales, les évolutions des comportements et du métiers, mais aussi les nouveaux besoins concernant la formation des scientifiques et des ingénieurs.
Quelles sont les missions de l’IESF ?
Les missions de l’IESF sont très nombreuses. L’association assure la mise en avant des scientifiques et des ingénieurs dans le développement économique et durable de la France. L’objectif ? Que les scientifiques et les ingénieurs constituent une force représentative équivalente à celle des autres corps de métiers comme les médecins ou encore les avocats. L’IESF valorise et structure la profession d’ingénieur et de scientifique, en faisant mieux connaître leurs activités et formations. L’association dispose de pôles à Paris, mais aussi dans toutes les régions de France. Les scientifiques et les ingénieurs sont divisés soit par métiers, soit en comité réunis par secteurs d’activité. Ensemble, ils développent des actions à destination des services publics, du monde enseignant et politique, mais aussi pour les entreprises et le grand public.
L’IESF dispose également d’un rôle à l’international en développant la mobilité professionnelle des ingénieurs et des scientifiques. L’objectif est de faire reconnaître les formations et les compétences de ses membres à travers le monde.
L’association possède trois membres au sein de la Commission des Titres d’Ingénieurs (CTI). C’est une instance chargée de délivrer et de garantir les titres d’ingénieurs. Créée en 1934, elle joue un rôle essentiel dans l’accréditation des formations d’ingénieurs en assurant une reconnaissance de leur qualité.
La charte éthique de l’ingénieur
En 1997, l’IESF met en place un code de déontologie qui va devenir la charte d’éthique de l’ingénieur en 2001. Celui-ci dresse les principes éthiques que doivent respecter les ingénieurs lors de l’exercice de leurs fonctions. Si cette charte n’a pas la même valeur que le serment d’Hippocrate en médecine, elle reste tout de même importante. Elle énonce que les ingénieurs jouent un rôle essentiel dans la diffusion d’informations sur les possibilités réelles et sur les limites techniques, mais aussi dans l’évaluation des avantages et des risques des travaux qu’ils entreprennent.
Afin d’être la plus précise possible, la charte repose sur plusieurs points à respecter :
-Le respect de la vie humaine : Chaque ingénieur doit respecter la dignité et les droits fondamentaux de chaque individu.
-L’intégrité professionnelle : Un ingénieur doit agir avec intégrité et loyauté, il doit éviter les conflits d’intérêt et exercer ses fonctions dans l’intérêt public.
-Les responsabilités envers la société : Les ingénieurs doivent contribuer au bien-être de la société. Pour cela, ils doivent considérer les implications sociales, économiques et environnementales qui peuvent découler des actions qu’ils s’apprêtent à entreprendre. L’écologie occupe une part de plus en plus importante du métier d’ingénieur et elle est mise en avant dès la formation des professionnels de demain. Dans le monde du travail, les critères environnementaux sont introduits dès la conception d’un produit et ils vont se retrouver lors de sa mise en œuvre. Pour cela, les produits choisis sont ceux qui sont le moins susceptible de porter atteinte à l’environnement.
-Une obligation de moyens et de résultat : Chaque ingénieur doit fournir un rendu conforme aux attentes et aux engagements auprès des clients et de leur employeur sans enfreindre aucune des normes professionnelles qui leurs sont imposées.
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L’observatoire de l’emploi des ingénieurs diplômés de l’IESF
L’IESF publie, chaque année, un « Observatoire de l’emploi des ingénieurs diplômés ». Cette étude existe depuis plus de 60 ans et dresse un panorama de la situation socio-professionnelle des ingénieurs diplômés. L’objectif est de déterminer les prochains points d’action de l’IESF en matière d’ingénierie.
Dans son enquête de 2023, l’IESF a pu constater qu’il y avait eu une augmentation de 3 % des effectifs globaux des ingénieurs. Cependant, les femmes sont toujours peu représentées. Elles constituent seulement 24 % des 1 225 000 ingénieurs en France. Chez les moins de 30 ans, ce chiffre monte à 27 %. Néanmoins, il stagne depuis 2011 et il semble être assez difficile d’atteindre la barre des 30 %.
Sur le plan de l’employabilité, l’ingénierie est l’un des secteurs les moins soumis au chômage. En effet, seulement 2,7 % des diplômés sont à la recherche d’un emploi. Néanmoins, c’est au sein des entreprises que cela se bouscule. 33 % des actifs souhaitent changer prochainement d’employeur et 9 % d’entre eux sont en recherches très actives.
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