Les étudiants de l’ESIEA feront leur rentrée 2025 dans un nouveau bâtiment. C’est l’annonce qu’à faite Loïc Roussel, lors de la conférence de presse donnée le 27 janvier. Les futurs ingénieurs pourront profiter de locaux conçus de manière durable et responsable à Ivry-sur-Seine, mais aussi beaucoup plus spacieux.
Un nouveau bâtiment : recycler et produire
À la rentrée 2025, les anciens locaux de l’école d’ingénieurs ESIEA à Ivry-sur-Seine ne seront plus qu’un souvenir. Il seront remplacés par un campus et une résidence étudiante de 340 chambres implantés au cœur de l’Agrocité Gagarine-Truillot, également en cours de construction. À deux pas du métro et de la station de RER C, le bâtiment disposera notamment d’une serre urbaine et de panneaux photovoltaïques. L’objectif de l’école d’ingénieurs ESIEA est de réduire au minimum le coût et l’empreinte carbone de l’école, notamment en recyclant tous les types de déchets et en produisant notamment des légumes ou encore du miel.
ESIEA : Construire le futur avant tout
La particularité de l’école d’ingénieurs ESIEA, c’est que sa gouvernance est assurée par des anciens élèves et des bénévoles. Le plan stratégique de l’école entre 2021 et 2025 se découpe en cinq points :
– Encourager l’ouverture d’esprit et la diversité, notamment avec un semestre obligatoire à l’étranger pour tous les étudiants. L’école veut aussi diversifier son public et pour cela, elle accepte les bacheliers issus des filières avec une seule science ainsi que les élèves issus de STI2D. Pour rendre l’intégration des nouveaux profils faisable, les programmes sont remaniés et un séminaire de remise à niveau de cinq semaines est mis en place tous les ans pour les nouveaux entrants qui n’auraient pas choisi l’option mathématiques au lycée.
– Développer l’humanité dans les enseignements : Dès la première année, les étudiants réalisent un projet de formation humaine, en lien avec les objectifs de développement durable de l’ONU.
– Encourager la curiosité et les enseignements en lien avec les usages. Concrètement, cela signifie que les étudiants sont encouragés à comprendre profondément les enseignements, mais aussi à faire par eux-mêmes. Pour les aider, des petits robots sont confiés aux étudiants en première année. Chacun possède le sien, qu’il ramène chez lui et sur lequel il travaille tout au long de son cursus. Il programme son robot, le démonte, le module, apprend à réparer celui du voisin, etc. De plus, depuis 2021, les étudiants participent à des ateliers de prototypage grâce à des machines directement conçues au sein de l’école d’ingénieurs. Avec ce mode d’enseignement, l’objectif est de donner envie aux jeunes ingénieurs de transmettre leurs connaissances.
Pour former des ingénieurs experts du numérique, l’école est spécialisée dans ce domaine. Elle possède des laboratoires de recherche en intelligence artificielle, en cybersécurité et en informatique quantique. Les chercheurs sont d’ailleurs directement intégrés au service pédagogique.
L’école veut former des ingénieurs d’un numérique utile. Le Directeur Général du Groupe ESIEA, Loïc Roussel déclare : « On veut que les valeurs RSE soient intégrées à tous les niveaux ». Pour cette raison, l’ESIEA est la première école d’ingénieurs à devenir membre du Shift Project pour réfléchir en groupe sur comment rendre le numérique plus responsable. Dans cette optique, l’école utilise par exemple du plastique recyclé à partir des poubelles dans ces imprimantes 3D, mais elle a pour projet d’étendre les locaux de son campus de Laval. Le bâtiment vieux de 30 ans est un gros consommateur d’énergie, notamment pour le chauffage au gaz. Pour y remédier, 300 m² de data center équipé de panneaux solaires, sans clim et sans groupe électrogène devraient être créés et la chaleur générée par les machines pourra ainsi être redistribuée dans les 5 300 m² de l’école.