Après avoir mis en place différentes stratégies d’ensemble au cours de ces dernières années, l’Institut Mines-Télécom, premier groupe français de Grandes Écoles d’ingénieur, a présenté sa nouvelle stratégie globale 2023-2027. Son ambition ? Tendre vers un avenir durable tout en soutenant l’innovation et le développement des entreprises d’aujourd’hui et de demain. Pour y parvenir, IMT oriente son plan stratégique autour de plusieurs axes, des orientations stratégiques métiers ainsi que transversales. Lumière sur les nouvelles ambitions pour la période 2023/2027, en présence d’Odile Gauthier, directrice générale d’IMT.
IMT : Les grands enjeux de cette stratégie 2022/2027
La stratégie d’IMT est portée par l’envie de former des ingénieurs habilités à construire un avenir plus durable. Pour ce faire, c’est l’Institut Mines-Télécom dans son ensemble qui désire évoluer dans ce sens en s’appuyant sur sept grands enjeux :
– Un monde en transformation profonde sur les aspects de la transition écologique, du numérique et du secteur industriel ;
– Un monde en grande incertitude (incertitude géopolitique ou encore accès aux ressources) ;
– Croissance et évolution des besoins de formation (évolution des métiers et des compétences, formation tout au long de la vie, ruptures sur les modalités de formation) ;
– Évolution en profondeur des attentes des étudiants (recherche de sens dans le travail et d’entrée dans la vie réelle, responsabilité globale des individus et des entreprises, évolution des valeurs) ;
– Croissance des besoins de recherche (sciences, technologie et solutions) : cadre systémique, durable, éthique, importance des partenariats académiques, entrepris, collectivités ;
– Transformation de l’économie et des entreprises (responsabilité des entreprises, numérisation) ;
– Transformation de l’ESR français et européen : « compétition de recrutement des étudiants internationaux », dynamiques publiques, rôle des établissements nationaux, renforcement de la scène européenne
Cette stratégie est également en lien avec la raison d’être de l’Institut Mines-Télécom. Trois orientations stratégiques métiers, cinq orientations transversales et quatre thématiques stratégiques seront donc mises en place les prochaines années.
Ambition de replacer l’humain au centre de la société
Ces différents enjeux reposent sur des thématiques stratégiques clairement identifiées par l’Institut Mines-Télécom, à savoir :
– l’industrie du futur responsable (systèmes intelligents de production, ingénierie coopérative et l’humain 5.0) ;
– la souveraineté numérique et sobriété ;
– l’énergie, économie circulaire et société ;
– l’ingénierie santé et bien-être.
Ces quatre thématiques respectent également trois ambitions transversales, à savoir l’éthique/datasphere, les risques et la remédiation et la co-évolution de la société et des technologies. Une des préoccupations générales du groupe est de remettre l’humain au centre de la société. Le groupe IMT discute actuellement avec les enseignants-chercheurs pour comprendre tendre davantage vers cet objectif.
Également, l’IMT souhaite transformer les formations initiales pour répondre aux besoins de la formation continue. À terme, cette stratégie devrait permettre d’accroître le nombre d’élèves formés, de répondre à l’évolution des compétences et des métiers, sans oublier de mettre en œuvre les nouvelles technologies. L’idée d’offrir une formation tout au long de la vie a également été évoquée. Cette stratégie suit l’idée de nécessité d’une formation pas seulement chez les jeunes bacheliers, mais aussi chez les professionnels déjà actifs.
Ces orientations stratégiques s’inscrivent dans cette ambition d’avenir plus durable et de solutions plus innovantes. Pour cela, l’IMT se donne pour objectif de devenir un acteur engagé et reconnu dans l’écosystème européen et international, mais pas que. Elle souhaite également structurer davantage des partenariats académique et avec les entreprises, à l’échelle des territoires. Enfin, amplifier ses impacts en faveur de la transition écologique est aussi une de ses préoccupations.
Pour développer sa notoriété, l’IMT souhaite ouvrir ses campus aux acteurs externes. « Nos écoles ne doivent pas être des acteurs restreints à nos élèves. On constate une compétition pour le recrutement des talents au seins de nos écoles membres. Il faut qu’on maintienne cette qualité d’admissibilité pour attirer davantage de talents. Du côté de nos campus, on souhaite faire en sorte qu’ils soient mieux digitalisés et plus internationaux, notamment grâce aux hubs d’échange avec les entreprises et la société civile », explique Odile Gauthier, directrice générale de l’Institut Mines-Télécom.
Un plan stratégique complété par chaque école IMT
Une chose est sûre, cette stratégie est en résonance avec la raison d’être de l’Institut de Mines-Télécom. Sa directrice générale explique : « Cette stratégie s’appuie sur les entreprises, mais aussi la recherche de ressources pour mener à bien notre mission principale axée sur la formation, la recherche et l’innovation de développement économique ». Cette stratégie globale s’accompagne d’une réflexion de chaque école du groupe, selon leur histoire, leur positionnement et leur implantation. Ces dernières vont avoir à résoudre pour leur propre développement des éléments principaux.
Une envie de diversifier les profils
Aujourd’hui, 20% de formation en plus ont été ouvertes pour former plus d’étudiants. Par quels moyens ? En grande partie des subventions de l’État, mais les questions des droits de scolarité et des appels à projet sont en réflexion, ainsi que l’utilisation des PEPR. Également, la croissance des effectifs de chaque école ne va pas se faire de la même manière. En effet, un gros travail autour de l’orientation est mis en place pour recruter des étudiants internationaux et des élèves-ingénieuses. Pour sensibiliser les jeunes et inciter les filles à s’orienter dans les métiers d’ingénieurs, les projets sont pilotés par les élèves des écoles eux-mêmes. Ces derniers partent à leur rencontre, notamment dans les collèges et lycées, pour leur faire découvrir les nouveaux métiers de l’ingénierie.
Démocratisation de l’apprentissage
Au cours de plusieurs enquêtes, il a été constaté par IMT que les étudiants sont en demande d’expérience professionnelle, tout comme les entreprises. L’ambition ici est donc de développer des formations complémentaires en apprentissage sur des filières spécifiques telles que la cybersécurité ou encore la santé numérique. À l’heure actuelle, 30% des étudiants sont en apprentissage. Toujours dans cette logique d’acquérir de l’expérience, le groupe IMT possède 11 incubateurs. Ces derniers permettent de développer les startups et encouragent les étudiants à participer aux innovations en entreprise. Certains projets mènent parfois à la création d’entreprise ou à des opportunités professionnelles comme une offre d’emploi.
Institut Mines-Télécom, un réseau de 8 écoles d’ingénieurs
L’Institut Mines-Télécom est le premier groupe français de Grandes Écoles d’ingénieurs et de management. Il compte, aujourd’hui, comme l’un des premiers groupes français de Grandes Écoles d’ingénieur et de management. Actuellement, il regroupe huit grandes écoles publiques qui sont :
- IMT Atlantique (Bretagne-Pays de la Loire) ;
- IMT Mines Albi-Carmaux ;
- IMT Mines Alès ;
- IMT Nord Europe (IMT- Université de Lille) ;
- Mines Saint-Étienne ;
- Telecom Paris ;
- Telecom SudParis ;
- Institut Mines-Télécom Business School.
En plus de ces écoles, l’IMT développe des relations privilégiées avec plusieurs écoles affiliées ou associées. Parmi elles, on retrouve Eurecom ou InSIC. Au total, plus de 12 000 élèves-ingénieurs sont formés chaque année, ainsi que des managers et des docteurs. Toutes les formations d’ingénieur dispensées par le groupe IMT sont habilitées par la CTI (Commission des Titres d’ingénieurs) et confèrent de droit le grade de Master pour les ingénieurs généralistes et de spécialité (Apprentissage).